En finir avec le déni

La COVID-19 frappe pour la 2e fois. Et si elle transforme nos vies, elle est aussi l’occasion d’importantes prises de conscience.

Le billet rappelle que face aux défis que posent les changements climatiques nous n’allons pas dans la bonne direction. L’action individuelle, si elle est indispensable, ne suffira pas pour sauver la planète. Reconstruire les solidarités et gagner l’adhésion de tous est indispensable pour forcer les gouvernements à sortir du déni.

L’article de Claude Vaillancourt analyse le projet de loi 66 présenté par la CAQ et qui se base sur le Keynésianisme pour stimuler la relance de l’économie. L’auteur montre que les mêmes principes ne peuvent plus s’appliquer dans le contexte de l’économie mondiale actuelle. Mais surtout, que la nouvelle société qui en a résulté est celle qui a accéléré et précipité les changements climatiques qui sont l’enjeu primordial actuel. Réussir la relance demande de ne rien précipiter, mais surtout de procéder par concertation.

Pour Jacques Bouchard et Samuel Élie Lesage le projet de loi 66 propose des aménagements par rapport au projet 61 décrié par l’opposition, mais au final il s’appuie sur une même vision de la relance : investir dans le béton. Ses choix sont clairs : pas ou peu de considération de l’humain et mettre l’économie au service des promoteurs. Rien dans ces projets d’infrastructures qui rappellent les défis environnementaux actuels.

Jacques Bouchard, en analysant le discours du Trône du gouvernement fédéral, montre que si la préoccupation pour l’environnement y est exprimée clairement on n’y retrouve pas de changement de cap réel. Si l’objectif est de « verdir » l’économie canadienne, la volonté affirmée du maintien du mode de vie des Canadiens, de la quête de la croissance, et surtout la défense et le financement des énergies fossiles en montre l’inanité. En ce qui concerne l’environnement, ce discours est un autre rendez-vous manqué.