Leçons d’une pandémie

Attac-Québec vous propose une réflexion et une action.

En temps de crise, des idées apparemment impossibles deviennent soudainement possibles

Réflexion
Tout d’abord mous vous invitons à un webinaire qui aura lieu le mercredi 27 mai à 19 h 30 L’objectif étant de réfléchir ensemble sur l’enseignement que nous devons tirer de cette crise sanitaire.
Panélistes : Claude Vaillancourt sur la sortie de crise à la lumière de l’expérience de la crise financière 2018, Chantal Santerre sur la fiscalité, Jacques Bouchard sur l’appel pour un autre monde.
Participer à la réunion Zoom
https://us02web.zoom.us/j/84152854060?pwd=cXZCSFN5aUlDM0g3UlNvYXBGYi9IZz09

Action
Nous vous invitons à prendre connaissance et à signer l’appel que le conseil d’administration a rédigé et qu’il souhaite soumettre au grand public pour mettre en marche un grand chantier pour demain. Pour y accéder :
https://framaforms.org/appel-pour-un-autre-monde-la-crise-de-la-covid-19-doit-nous-conduire-a-un-quebec-et-a-un-monde-plus

La crise de la Covid-19 bouleverse nos vies et nos sociétés. Déjà nous savons que rien ne sera plus pareil et qu’il faut dès maintenant tirer des leçons de cette pandémie. Si un Québec nouveau doit en sortir, à nous de le définir dès maintenant. Devant un ennemi mortel implacable l’État a montré qu’il a le pouvoir d’agir et de contraindre. Quand nous sortirons de ce moment historique où la science a guidé ses politiques, il devra agir avec la même détermination pour sauver la santé de la planète en écoutant les prescriptions de la science du climat.

L’article de Jacques Bouchard montre que le coronavirus n’a rien d’une maladie « naturelle ». Des scientifiques établissent qu’il provient de la destruction de la nature. Le contexte de mondialisation néolibérale dévastatrice, avec ses vastes mouvements d’échanges, en transformant la planète entière en produits financiers a été le contexte qui a précipité la crise.

Pour Claude Vaillancourt l’action rapide et radicale des mesures de lutte contre la Covid 19 s’explique à la fois par l’intolérance devant la mort et la douleur, qui ne semblent plus des fatalités, mais surtout parce qu’elle se déroule sous nos yeux, et non dans de lointaines contrées, et parce qu’elle nous menace tous directement.

Cette pandémie mènera-t-elle à une « démondialisation » ? C’est la question que pose Ronald Cameron. La relocalisation de la production ne suffira pas à mettre en place un monde plus juste. Pour répondre aux besoins de tous, seule une « altermondialisation » basée sur la solidarité pourra donner aux pays du Sud les outils de leur développement.

L’invasion du numérique soulève des enjeux importants. Pour Jacques Bouchard, au-delà des enjeux écologiques et technologiques, l’envahissement de nos vies risque d’en faire un « capitalisme de surveillance ».

Samuel Élie Lesage prolonge la réflexion en mettant en évidence comment le confinement profite aux multinationales du numérique non seulement financièrement, mais en s’immisçant dans nos vies au point de se rendre indispensable et d’en rendre toute sortie impossible. Nous ne sommes pas seulement « dépendants » du numérique il nous « encadre » au sens où il conditionne notre sociabilité c’est-à-dire la façon dont nous entrons en notre rapport à autrui et notre vision du monde.

Pour sortir de la crise des finances publiques qui pointe déjà Chantal Santerre montre qu’il existe des solutions justes, mais qu’elles demanderont détermination et volonté politique de nos gouvernements.