Plus de 80 organisations canadiennes et européennes demandent la suspension des négociations d’un accord de libre-échange Canada-Union européenne

Communiqués, 24 octobre 2011

OTTAWA, ONTARIO—(20 oct. 2011) - Aujourd’hui, alors que tire à sa fin la 9e Ronde de négociations d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, plus de 80 organisations de la société civile canadienne et européenne demandent aux dirigeants politiques des deux côtés de l’Atlantique de suspendre les négociations d’un Accord économique commercial et global (AECG) et exigent que les offres soient rendues publiques maintenant.

"Nos organisations disent NON à cet accord négocié pour le seul bénéfice des entreprises multinationales et aux dépens des droits des populations et de la protection de l’environnement", peut-on lire dans la déclaration.

"Ni l’Union européenne, ni le Canada n’ont tenu leur population au courant des enjeux de la négociation", y ajoute-t-on. "Les offres et les demandes de chacune des parties n’ont pas été discutées, ni rendues publiques. C’est donc dans un flagrant déni de démocratie que se déroulent les négociations."

Aujourd’hui, le Ministre du commerce international Ed Fast a annoncé que le Canada et l’UE avaient échangé avec succès leurs offres en matière de services et d’investissement. Ceci donne suite aux échanges effectués au niveau des provinces et des Etats membres de l’UE en matière d’achats gouvernementaux, de marchés publics au cours de la dernière ronde de négociations à Bruxelles, en juillet dernier. Aucune de ces offres ne seront rendues publiques ou mises au débat avant la signature de l’entente finale, que le gouvernement Harper a dit vouloir conclure au début de 2012.

La déclaration commune qui a été rendue publique aujourd’hui par la société civile canadienne et européenne conclut que "les accords de commerce doivent promouvoir la coopération et placer le bien commun, l’intérêt public et le respect des droits humains et environnementaux avant les intérêts privés à courte vue des seules entreprises transnationales". Et c’est tout le contraire : l’AECG " est une véritable offensive pour libéraliser les services publics, affaiblir et empêcher les réglementations sociales, sanitaires et environnementales et protéger toujours plus les droits des investisseurs aux dépens des droits démocratiques."

"Nous appelons les élus du Parlement européen et des parlements nationaux, les élus canadiens tant sur le plan fédéral que provincial, à refuser de ratifier l’AECG et à faire oeuvre de transparence sur un tel accord qui brade les droits sociaux, menace les réglementations environnementales et, plus largement, la démocratie."

Lisez la déclaration, intitulée "Accord de libre-échange UE-Canada (AECG) : les entreprises ne feront pas la loi !




ATTAC-Québec